L'agence de presse de "Hawzah" (Nouvelle-Zélande) – Le suspect, un Australien de 28 ans, qui a diffusé sur Facebook une vidéo en direct de la fusillade, avait publié en ligne, la veille, un « manifeste » de presque cent pages censé expliquer son geste. Il affirme avoir mûri son attentat durant près de deux ans pour résister au « grand remplacement » de « [son] peuple » par des vagues d’immigration vers l’Occident et dit avoir perdu confiance dans un changement par les urnes après la défaite en France de Marine Le Pen à l’élection présidentielle de 2017.
Il évoque aussi son admiration pour le Norvégien Anders BehringBreivik. Ce dernier, qui ne cesse depuis son arrestation de revendiquer ses opinions extrémistes, au point de faire le salut nazi devant ses juges, a tué 77 personnes le 22 juillet 2011, en faisant exploser une bombe à Oslo, près du siège du gouvernement, puis en ouvrant le feu sur la petite île d’Utoya, où se tenait un camp de la jeunesse travailliste.
Avant l’attentat de Christchurch, l’attaque la plus meurtrière revendiquée par un terroriste d’extrême droite contre des musulmans est celle du membre du parti d’extrême droite israélien Kach (parti interdit depuis) en 1994. Le colon, né à Brooklyn, avait tué 29 Palestiniens en prière dans la mosquée d’Abraham, à Hébron (Israël), et en avait blessé 125 autres.
Vingt-six ans plus tard, Alexandre Bissonnette, un étudiant – obsédé par les tueries de masse et séduit par les idées nationalistes et suprémacistes – pénètre dans la mosquée de Québec et ouvre le feu, tuant six personnes et en blessant 35 autres.